Témoignage ASVP
Franck, 37 ans, ASVP à Toulouse, en attente des résultats du concours
Quel est votre parcours avant d'entrer dans la police municipale ?
J'ai un niveau BEP-CAP. Depuis 1991, j'étais militaire dans la Légion étrangère. J'ai pris ma retraite en décembre 2007, après 16 ans de service – une retraite qui se monte, selon les missions, les sauts en parachute et les séjours à l'étranger, entre 650 et 1200€.
Pourquoi voulez-vous entrer dans la police municipale ?
J'aime l'uniforme, le contact avec les gens et j'ai envie de porter secours. J'avais envie d'entrer dans la police nationale ou la gendarmerie (où mon frère travaille). Mais comme je ne voulais pas quitter Toulouse pour des raisons familiales, j'ai choisi la police municipale.
Avez-vous passé le concours directement après la sortie de l'armée ?
Avant de passer le concours, j'ai appris par des policiers municipaux de ma commune que la mairie de Toulouse recrutait des ASVP (agent de surveillance de la voie publique). J'ai été recruté et j'attends d'être assermenté par le tribunal pour travailler réellement comme ASVP. Il y a une enquête de moralité et cela peut prendre 7 à 8 mois car. En attendant, je travaille dans les bureaux où je m'occupe des statistiques.
En quoi votre expérience d'ASVP vous a aidée pour le concours ?
Elle m'a permis d'entrer à la mairie, d'y mettre un pied en attendant d'avoir le concours. J'ai pu rencontrer des policiers, parler avec eux du métier et lire des rapports de police comme on doit en rédiger au concours.
Comment avez-vous préparé le concours ?
Je travaille le concours depuis six mois avec un livre sur la préparation des concours de catégorie C de la police municipale. On y trouve des conseils sur le rapport de synthèse et l'entretien.
Comment avez-vous passé le concours ?
J'ai passé plusieurs concours : en janvier à Montpellier et en mars à Toulouse.
Pour l'admissibilité, il faut établir un rapport ou un compte rendu sur une situation, pendant une heure et demi. Ensuite, pour l'épreuve de français, de compréhension de texte, il faut définir des mots, trouver des synonymes et donner son avis.
Deux semaines après, j'ai passé les épreuves sportives : un 100 mètres et une épreuve au choix (la natation pour moi). Un mois plus tard, j'ai eu un entretien de trente minutes avec un jury. C'est l'étape décisive !
Quelle formation avec-vous suivie ?
J'ai suivi six mois de formation en alternance avec des stages sur le terrain. Des stages en gendarmerie, en police nationale et dans une police municipale d'une autre commune, pour voir la différence
Combien gagnez-vous ?
Je gagne 1397€, plus 270€ de prime police. Ils ont accepté de reprendre mon ancienneté dans le privé à hauteur 10 ans, ce qui me permet d'être au 5ème échelon.
Financièrement, ce n'était pas possible pour moi de m'installer à Toulouse. Je suis donc allé vivre dans le Tarn-et-Garonne, à 45 km de Toulouse. Cela me coûte 300€ de gazole par mois.
Quelles sont vos missions ?
Je fais partie de la brigade du Capitole. Nous tournons autour de la mairie pendant quelques heures, puis on patrouille à pied dans trois secteurs de l'hypercentre. On appelle la fourrière si un véhicule gène. On renseigne les gens, on verbalise les infractions au code de la route telles que l'absence de ceinture, les excès de vitesse ou le téléphone au volant. On fait parfois la circulation. Au Capitole, surtout le samedi avec les mariages, on doit faire dégager les véhicules. Quand il y a des manifestations, on est de faction aux portes du Capitole.
On a pratiquement le même pouvoir que la police nationale, sauf sur le juridique (infractions, ivresse publiques). Mais je suis plus préventive que répressive ! Je ne verbalise pas systématiquement.
Est-ce que vous êtes heureuse de votre métier ?
Il correspond à ce que je voulais faire. J'aime être dehors, être au contact des gens, rencontrer des personnes différentes, aider.